Haïti, avec sa riche histoire et culture, se trouve aujourd’hui à l’intersection de défis uniques et de possibilités émergentes. Ce pays, où s’entremêlent de manière complexe politique, croyances religieuses et traditions ancestrales, est confronté à la tâche ardue de se réinventer dans l’ère numérique. Au cœur de cette transformation potentielle se trouve l’intelligence artificielle (IA), un outil puissant qui pourrait redéfinir les fondements mêmes du développement haïtien.

Dans les secteurs clés comme l’agriculture, la santé et l’éducation, l’IA est aujourd’hui non seulement une technologie d’avenir mais aussi un moyen de combler les lacunes historiques. En agriculture, elle peut être pour Haïti un catalyseur qui augmente de manière significative des rendements, essentiel pour l’économie haïtienne. Dans le domaine de la santé, où les ressources sont limitées, l’IA peut se positionner comme un vecteur d’équité, offrant des diagnostics et des traitements là où les professionnels font défaut. Dans l’éducation, elle promet de combler le fossé d’apprentissage, rendant l’éducation plus accessible et personnalisée.

Toutefois, l’adoption de l’IA en Haïti n’est pas sans défis. Le paysage politico-religieux complexe, marqué par une forte influence de la pensée magique et des croyances surnaturelles, crée un environnement unique pour l’intégration de ces technologies. Les croyances et pratiques locales, notamment autour du vaudou et du christianisme, jouent un rôle central dans la vie quotidienne et politique, influençant la réception et l’adoption des nouvelles technologies. Ainsi, pour que l’IA soit efficace, elle doit être intégrée de manière respectueuse et harmonieuse, en tenant compte des nuances culturelles et spirituelles du pays. Je dois avouer que c’est loin, très loin, d’être une mince affaire sans une vision progressiste voyant dans cet équilibre un grand réveil pour le pays.